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Le Goût du chlore
reste longtemps dans la bouche
mercredi 21 janvier 2009, par
Le jeune (23 ans) Bastien Vivès est une révélation dans le monde de la BD : dès son premier album, Elle(s), son trait dynamique et son histoire sensible et crue, m’a captivée.
Il remet ça quelques mois après avec "Hollywood Jan". Mais c’est surtout avec "le goût du chlore" qu’il nous a tous bluffé. L’histoire d’une rencontre à la piscine entre un jeune homme et une jeune fille mystérieuse. Tout l’album est l’expérience de cette rencontre, entre non dits et fulgurances, et une issue suspendue en vol. Tout se passe dans la piscine et de nombreuses pages ne sont parfois que les brasses pensives des personnages.
L’album, d’une centaine de pages, se lit en moins de 10 minutes, et pourtant nous laisse songeur bien plus longtemps...
Tout est dans l’art de raconter les détails auquel nous ne portons pas attention mais qui font l’essence de la vie. Chaque souffle qui importe. Chaque trajet de l’esprit. Chaque conséquence de toute rencontre.
Ce tour de force s’appelle un coup de maitre.