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Doomboy

Tiède le Maudit

Dessinateur :

vendredi 1er juin 2012, par Richard

Tony Sandoval est un auteur que j’aime suivre. Ma première rencontre avec son œuvre, fut le dérangeant "Cadavre et le Sofa", une romance pleine de sueur et de souffre que seule la relecture m’a aidé à apprivoiser. Après un foisonnant Sketchbook, ce fut l’apocalyptique "les Bêtises de Xinophiserox" qui sut me séduire. Où quand la folie s’empare totalement de pages qui définissent leurs propres règles.

Sans rien en savoir, j’attendais donc beaucoup de Doomboy, faisant confiance à une couverture séduisante. Ludo de Univers BD à République Paris peut témoigner : j’ai couru après ce livre plusieurs mois durant.

"D" est un jeune métalleux entouré de métalleux. Tout le monde a les cheveux longs, tout le monde est habillé en noir et ne fait que parler du musicien qui a le vent en poupe. Après une rapide altercation, D s’isole. Avec un compagnon de passage il entreprend de diffuser sur les ondes ses ultimes morceaux joués à l’attention de son ex petite amie récemment décédée. Sans qu’il le sache, ses prestations hebdomadaires sont finalement entendues à la radio par des fans de plus en plus nombreux.

On sait Tony Sandoval habile pour raconter les histoires d’amour tragique. Or ici il ne s’y attarde pas. Le message semble clair et est résumé en une phrase dite par D. et sa conscience : pas question de s’apitoyer, il faut aller de l’avant pour ne pas sombrer.
Pour cela D. devient celui qu’il veut être : un musicien, et par le regard des autres un héros.

De nombreux autres personnages gravitent autour de D. : le compagnon qui se demande s’il trahit Doomboy en parlant de leur secret, une jeune femme narratrice de la légende, un jeune homme découvert dans sa relation homosexuelle, une jeune fille marchande d’étoiles qui file aussi vite. Tous ces personnages et quelques autres ne sont absolument pas développés et ne font que vivre "à côté" de D., en pleine introspection et élans créatifs.

Tony Sandoval a l’habitude de représenter les tourments amoureux par quelques monstres tentaculaires. Ici on observera à peine quelques poulpes dans le vent. Parfois quelques chevauchées. Ce sont surtout les nuages, la mer, le vent dans les cheveux, bref l’air qui devient le motif des combats du personnage. Sa musique traverse les cieux à destination de sa bien aimée décédée, mais touche finalement les cœurs de ceux qui l’écoutent à travers les ondes.

La lecture est donc rapide. Un instantané, un style, une ambiance.


Pour moi la plus belle image du livre.

Portfolio

  • Dédicace 2010 Tony Sandoval

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