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Le Fléau vert
vendredi 25 mai 2012, par
Le fléau vert est un nouvel album de la chouette collection KSTR, et il est signé Michaël Sanlaville, qui avait co-réalisé avec Bastien Vivès le non moins chouette Hollywood Jan début 2008.
A voir aussi Rocher Rouge, sorti en 2009, que je n’ai pas encore lu mais qui semble sympathique.
Le Fléau vert était sur ma liste de curiosités et c’est une récente interview de Michaël Sanlaville qui me l’a remis en tête. Le bonhomme disait que l’album lui avait permis d’exprimer une partie de ses ressentis de ces dernières années. J’étais curieux. Je dois avouer qu’à la fin de la lecture de l’album je cherche encore.
Murphy, le héros, est physiquement la transposition de Michaël Sanlaville, en plus baraqué. Murphy donc, roule bruyamment à bord de sa grosse 4x4 GMC quand il se fait attaquer par des plantes tueuses tout droit sorties de la Petite Boutique des horreurs.
— spoil léger —
Il assiste impuissant à la fin de l’humanité. Il est enlevé par une troupe de femmes guerrières dont la chef tyrannique est une sorte de Mister Bison de Street Fighter, sauce castratrice. Cette dernière a mis à exécution son plan d’extermination de tous les hommes et projette de n’en garder que quelques uns pour une reproduction contrôlée. Murphy en fait parti. On lui injecte une hormone de croissance et on le lâche au milieu d’une foule pas très sentimentale de femmes qui n’attendent que l’orgie.
Ceci est la première partie, très fun, de l’album. S’en suit une partie moins jouissive sur ce fameux fléau vert qui sort finalement de nulle part. Et on termine par une pure séquence d’action, digne des meilleurs moments de Mind Game.
— fin du spoil —
Michaël Sanlaville excelle clairement dans les scènes d’action, parfaitement découpées, dans lesquelles on prend son pied comme jamais.
Pour l’histoire, pas besoin de chercher loin. Les quelques développements et révélations tomberont à plat. Ce sont bien les délires orgiaques (plein de foutre), de mutations (à la Akira) et d’absurde (genre nawak) que l’on retiendra le sourire aux lèvres.
Il ne reste plus qu’à attendre pour un peu plus tard dans l’année "Last Man", le projet de manga à la française chez Casterman en collaboration avec Balak et Bastien Vivès.
Voir en ligne : http://eat-the-mic.blogspot.com/