Accueil > Films > La Nuit du chasseur
Nous faisons la connaissance avec le révérend Harry Powell (Robert Mitchum), un être maléfique (et totalement misogyne) qui se sert de la parole de Dieu pour duper le monde. Il est toutefois arrêté et mis en prison pour un vol de voiture.
Il active constamment son canif (érectile) dans sa poche de veste quand il se retient d’agresser une femme. Il a aussi les mots "LOVE" et "HATE" tatoués sur ses doigts.
Ben Harper est un père de famille désespéré qui vole 10 000 dollars et les confie à ses enfants avant de se faire attraper par la police. Les enfants, John et Pearl, ont juré de ne pas dire où se trouve l’argent, pas même à leur mère. La cachette n’est pas révélée mais il suffit d’un plan pour qu’on comprenne où c’est.
Powell et Harper se retrouvent en prison. Harper parle en dormant et révèle que le magot volé est caché quelque part et que les enfants savent où c’est.
Powell sort de prison et commence un chantage avec la petite famille. Il épouse d’abord la mère (qui se laisse totalement berner) puis se fait de plus en plus menaçant. John résiste et tente tant bien que mal de contenir sa petite sœur, qui est bien trop jeune pour voir le mal.
Des séquences particulièrement fortes !
Les deux enfants finissent par s’échapper en barque, dans une séquence onirique à souhait (plans sur la lune, sur la nature, de façon très picturale). La course poursuite dure de façon délicieuse, jusqu’à ce que les enfants tombent chez Ms Cooper (Lillian Gish), une gouvernante qui ne manque pas de piquant et de bon sens (ses répliques sont excellentes).
Dans ce film, Lillian Gish a alors 62 ans. Elle est née en 1893 et a tourné dans de très nombreux films muets de D.W. Griffith. Elle est décédée à 99 ans !
Le révérend les retrouve finalement et commence un bras de fer psychologique, musical et armé entre le diable sautillant et la maisonnée. Il est finalement arrêté et jugé. John , qui avait résisté jusque là, craque d’une façon un peu étonnante.
Un film de 1955 surprenant.