Fargo

Synopsis :
En plein hiver, Jerry Lundegaard, un vendeur de voitures d’occasion à Minneapolis, a besoin d’un prêt de Wade Gustafson, son riche beau-père. Endetté jusqu’au cou, il fait appel à Carl Showalter et Gaear Grimsrud, deux malfrats, pour qu’ils enlèvent son épouse Jean. Il pourra ainsi partager avec les ravisseurs la rançon que Wade paiera pour la libération de sa fille. Mais les choses ne vont pas se dérouler comme prévu.

Fargo est un pur chef-d’œuvre cinématographique. Une maîtrise de la narration époustouflante qui exploite de manière implacable tout ce que cette histoire d’enlèvement implique. C’est de loin le film des Frères Coen (the Big Lebowski, O’Brothers) le plus maîtrisé au niveau de sa mise en scène : les plans sont superbes. Toute l’action se passe durant l’hiver et la neige recouvre tout. Sa portée symbolique est exploitée : elle masque comme elle révèle plus facilement. Les acteurs sont irréprochables. Nous sommes face à plusieurs types de personnages avec chacun leurs vision de la vie et leurs comportements.

Ainsi on retrouve des personnages misérables, humains jusque dans leur connerie, qui essaient tant bien que mal de se sortir du pétrin qu’ils ont créé et qui leur retombe dessus. Ils pensaient s’en sortir. Mais l’intelligence et le calme suffit pour comprendre leur façon de fonctionner en un instant.

Ce film est une vraie machinerie cinématographique et narrative portée par des personnages qui crèvent l’écran. Un film en dehors de tous les schémas établis et rabâchés, qui est d’une intelligence et d’une humilité rares. Les frissons sensibles et intellectuels qui me parcourent à son visionnage sont intenses.

J’avais vu le film étant plus jeune et il ne m’avait pas particulièrement intéressé. Aujourd’hui avec le recul il me fascine et vient prendre une bonne place dans mes films préférés. Donc dispo à la maison et tout et tout.