Mes Voisins les Yamada

Auteur du "Tombeau des Lucioles", Isao Takahata surprend toujours en changeant de style graphique et créatif constamment. Ainsi "Mes Voisins les Yamada" utilise t-il une méthode graphique simple visuellement mais effroyablement compliquée techniquement. Les traits a peine esquissés des personnages et des décors demandèrent en effet de gros efforts pour retranscrire le style de la bande-dessinée originale dont le film est issu. Il s’agissait de petites histoires de 4 cases qui paraissaient quotidiennement dans le journal. Notre histoire étant ici les tranches de vie de la famille Yamada et de leurs aventures pas du tout extra-ordinaires mais bien ordinaires.

Du moins en apparence. Car oublier d’entendre le linge, ne pas savoir qui va préparer le diner suffit à Takahata pour nous pondre une série d’histoire souvent hilarantes (quand la barrière de la civilisation ne vient pas nuire à la compréhension). Tout est dans le rythme te l’universalité de cette petite famille japonaise.

Le père cherche l’autorité, la mère passe son temps à travers de nouvelles recettes pour cuisiner, le fils est un fainéant, la grand-mère débloque de temps en temps et la petite fille regarde le monde avec toute sa candeur. J’allais oublier le chien, mais justement, on ne s’en occupe jamais...

Tous ces petits bonhomme deviennent vite attachants et l’on se surprend à rire de l’oubli de la petite fille au supermarché ou de la lutte pour la télécommande. Un film épatant qui n’oublie pas pour autant ni le rêve (se confier au "super père de famille") ni la réalité (une séquence inattendue nous attendant au tournant).

Ce sont Nos Voisins les Yamada ! Cui cui !« »