Accueil > Films > Princesse Mononoké
Sorti au Japon en 1997, Mononoké Hime (Princesse Mononoké) était annoncé comme le dernier film de Hayao Miyasaki (Totoro, Porco Rosso), celui que l’on dénomme le Disney japonais. Heureusement il n’en fut rien puisque l’auteur délivra en 2001 Sen to Chihiro no kamikakushi (Le Voyage de Chihiro, à sortir en France le 10 avril 2002).
Princesse Mononoké raconte le voyage de Ashitaka, jeune prince guerrier d’une contrée isolée de l’ère féodale japonaise. Son corps rongé par une malédiction apportée par un esprit animal démonifié, il doit trouver l’esprit de la forêt pour espérer survivre. Il va entrer de plein pied dans la lutte qui opposent les Grands Animaux aux hommes.
Formidable fresque épique, le film est d’une beauté absolue. Un chef-d’œuvre dont la portée nous échappe parfois, à l’image des grands films de Kubrick ou Kurosawa. Avec ses valeurs et sa poésie, on est loin des tripatouillages de Disney.
Le film a obtenu un succès phénoménal au Japon, succès qui ne fut battu que par Titanic avant que ce dernier record ne cède sa place au dernier film de Miyasaki, Chihiro !
Le film est sorti aux États-Unis sous la direction de Buena Vista International (la filiale de Disney a en effet racheté les films du studio japonais Ghibli en 1996) et distribué par Miramax. Le film a suivi un contrôle de qualité puisque le doublage a recouru à quelques personnalités comme Mimie Driver, Claire Danes ou même Gillian Anderson des X-Files). Il obtient un succès d’estime.
En France le film sorti en janvier 2000. Il fut donc attendu avec impatience pendant trois ans avant de bénéficier d’une sortie cinéma de qualité, étant diffusé dans un grand nombre de salles. Il récolte quelques 500 000 entrées, ce qui un score tout à fait encourageant pour un film d’animation adulte de 2H10.
C’est le 20 mars 2002, après encore deux nouvelles années d’attente que sort le film en vidéo et dvd. Ce retard est du aux accords franco-américains, ces derniers ayant retardé la sortie sur leur territoire pour d’obscures raisons. Le dvd (du moins au niveau des bonus) est basé sur la version américaine à défaut de la version japonaise qui compte jusqu’à 4 dvd supplémentaires d’un complet making-off).
C’est donc l’occasion de (re)découvrir ce superbe film.