C’est un groupe de gens qui ont décider de vivre leur vie à leur manière : en faisant les idiots. Mais pas en demi-mesure : en jouant les attardés, les autistes, les détraqués mentaux certes enfermés par le regard des autres mais libre de vivre comme ils l’entendent, en cueillant chaque joie simple, chaque émotion à fleur de peau. Partant rien n’est impossible. Enfin, presque, car faire l’idiot c’est tout un art et l’art n’est pas aisé.
Rarement un film n’aura provoqué autant de questionnement, d’attention, d’étonnement, bref ce film, qui lorsqu’on le regarde fait oublier qu’il en est un, possède une vitalité incroyable.
En on oublierait presque ce pour quoi Lars Von Trier a beaucoup fait parler de lui : ce fameux dogme, charte signée par une tripoté de réalisateur voulant refaire le monde au coin d’une table bien arrosée. Le dogme énonce une série de lois sur la façon de filmer et la technique cinématographique. Ça s’inspire de la Nouvelle Vague en ne filmant qu’à l’épaule, en évitant les supercheries et traficotages au montage.
Se Libérer des contraintes techniques pour se concentrer sur ce qui est vraiment important : les acteurs, leur présence, la force brut.
Au final Les Idiots est un chef-d’œuvre ou intelligence de l’histoire, traitement et technique viennent offrir une expérience inoubliable pour qui veut bien devenir idiot le temps d’un film ou d’une vie.